La Hongrie comme je l’ai ressentie

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On dit que les gens du pays sont entêtés comme ces grues que l’on ne parvient jamais tout à fait à apprivoiser, secs comme ces étranges puits à balancier qui parsèment et jalonnent l’immense plaine … Ce « far west » a ses cow-boys : on les appelle « czikos » ; et aussi des bergers nommés « gulyas ». Leurs cris virils ont de toute éternité soumis les robustes chevaux hongrois, si impatients de galoper, de s’élancer, de vivre leur destin de centaures. Quant aux blancs troupeaux d’oies jacassantes, ils évoquent un foie gras exquis, s’exportant autant vers l’ouest que vers l’est. Les touristes sont friands de carrioles désuètes et grinçantes que tirent des étalons hénissants et nerveux. Les grosses fermes aux toits de chaume s’espacent dans l’infini de la puszta : elles n’ont nul besoin de se grouper en pelotes frileuses. La terre, le sol, l’espace ne manquent pas, il est donc permis de prendre ses aises. En découle un certain individualisme atavique, un peu comme au fin fond des fjords norvégiens où voisinage rime avec kilométrage …

Sounie

http://www.encoresurlenet.fr/

Extrait des carnets de voyage de ma maman

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