Comment sortir de la plainte ?

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Un des jeux psychologiques préférés des humains, c’est la plainte. Ça ne va jamais !

Cherchez bien autour de vous… La plainte fait partie de notre quotidien.
Allumez votre téléviseur, regardez les infos, écoutez votre voisine, vos meilleures copines. Et vous-même aussi.
« Mon mari trop jaloux »,  « ma femme se plaint tout le temps de mes attitudes », « ma meilleure amie me stresse », « mon patron me parle mal », « mais enfants me tapent sur les nerfs », « les hommes ne me respectent pas »,…
Cela n’étant pas suffisant, la situation monte en épingle :
« J’ai finalement dû m’énerver contre lui, mais sa mère est venue me reprocher mon manque d’attention ! », « finalement, j’ai pris sur moi, je n’ai rien dit, mais la tablette de chocolat l’a bien sentie passer »,…
Vous les connaissez bien ces situations du quotidiens, ces petites querelles inodores mais, qui pourtant, irritent notre quotidien. Celles où on se sent persécuté, on n’hésite pas à demander soutien auprès de proches, en espérant même qu’ils règlent tout ça à notre place.

Un certain S. Karpman a modélisé ce jeu psychologique du quotidien sur trois niveaux. La victime, le persécuteur, et le sauveur.
Ces rôles peuvent être représentés sous la forme d’un triangle, appelé aussi triangle S.V.P. (pour Sauveteur, Victime, Persécuteur).

Il faut savoir que nous passons tous, sans le savoir, 75% de notre temps dans ce jeu là, à travers l’un ou l’autre des rôles. Il faut aussi savoir, qu’une fois rentré dans le triangle de« Karpman », vous endossez chacun des rôles.
Un exemple pour bien comprendre la situation.
Madame va faire les courses avec le petit Quentin. Celui-ci au moment de passer par le rayon confiserie, exige le paquet de bonbons Smartball vu à la télé. Maman pour de bonne raisons refuse. Quentin insiste, mais maman tient bon.  Alors vexé, il pleure. Maman gênée, demande à Quentin d’arrêter. Celui-ci crie de plus en plus fort. Maman à son tour à bout de nerf lui dit « j’en ai marre de toi, tu me fais toujours des caprices. Tu verras papa ce soir, ça va mal aller pour toi! ». Quentin se calme net.
Le soir venu, maman se plaint à papa, qui va directement voir Quentin. Le ton monte, Quentin impressionné se met à pleurer.
Maman, inquiète de voir Quentin pleurer autant, va le retrouver pour le consoler. Et reproche vivement à papa d’être trop agressif….
La boucle est bouclée. La soirée se finit dans le silence total.
Ce triangle n’est pas une fatalité, il ya des possibilités d’enrayer cet enchainement infernal.

Une des clefs pour sortir de ce triangle infernal, c’est la responsabilisation.

 
Responsabiliser l’autre en stoppant les jeux psychologiques propres à chaque rôle. 
o   Si vous vous sentez victime. Demandez-vous quelle est votre part de responsabilité dans ce qu’il vous arrive. Ne passez pas cette étape. Je pars du principe que nous sommes les premiers responsables de ce qu’il nous arrive. 
o   Si vous été sauveur. Arrêtez-tout de suite. En réalité vous n’aidez personne. Sortez-vous de l’esprit que les gens ont besoin de votre aide. Les personnes victimes ont-elles besoin d’être infantilisées ou d’être traitées en adulte ? En adulte bien sûr.
Amenez toujours la victime à trouver ses solutions sans prendre parti. J’insiste, ne prenez pas parti. Il n’y a pas de bon ou de mauvais.  La Victime doit apprendre à être responsable et à s’affirmer. 
o   Si vous êtes l’agresseur. Écoutez la victime. Peut- être avez-vous enfreint une de ses valeurs ? N’y aurait-il pas une attitude envers elle à ajuster ? Acceptez l’idée que vous ayez pu blesser, sachez vous excuser du mal occasionné. Ça désamorce le conflit en reconnaissant la souffrance de la victime. Il est aussi probable que vous ayez été victime au stade d’avant. Que n’avez-vous pas su communiquer ? Si vous êtes dans votre bon droit, face à une victime qui ne sait pas s’affirmer. Expliquez-lui que vous êtes ouvert à la communication et que c’est à elle de s’affirmer dans ce qu’elle accepte ou refuse.

Ces premiers outils devraient pouvoir vous aider, dans un premier temps,  à désamorcer les relations difficiles. A vous d’être attentif maintenant.
En effet, ne serait-il pas dommage de passer sa vie dans ces jeux psychologiques ?    

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