Rose

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Quatre ans après « Boudu », Gérard Jugnot livre son dernier film, « Rose & Noir ». Gérard Jugnot se projette dans le film d’époque pour une comédie contre l’intolérance portée par un créateur de mode extravagant.

Encore une fois, Gérard Jugnot a jonglé devant et derrière la caméra. Il incarne Pic Saint Loup, couturier haut en couleurs chargé de confectionner une robe pour la fille du Grand Inquisiteur de Cordoba. Le projet sera rapidement compromis par les différences entre son équipe, composée d’un homosexuel, d’un musulman et d’un juif, et ses clients d’une intolérance extrême.

Sujet grave, approche légère, Gérard Jugnot assume. « J’aime à l’intérieur du même film jouer sur des registres différents et parler légèrement de sujets graves. Il me semble d’ailleurs que c’est souvent le propre de la comédie, en tout cas des comédies que j’aime. Au fond, la comédie, ce n’est rien d’autre qu’un drame qui s’arrête à temps ».

Le cinéaste a voulu opposer le rose « de la mode, celui des gays aussi bien sûr, mais plus généralement celui de la Renaissance, de la civilisation, de l’humain, de la vie qui est opposé au noir dont sont vêtus les Inquisiteurs et à cette noirceur qui s’est abattue soudain à cette époque sur cette Espagne si belle, si lumineuse, si colorée, si développée, comme elle s’abat aujourd’hui en Afghanistan, en Iran et ailleurs… »

Rose & Noir a aussi permis à Gérard Jugnot de concrétiser deux envies. D’abord, tourner en Espagne. Une volonté née lors de la rédaction du scénario avorté d’Astérix en Hispanie mais aussi diriger sa compagne, Saida Jawad.

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