Troubles des comportements alimentaires

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Longtemps, l’anorexie est restée essentiellement un objet de publication chez les endocrinologues ainsi que chez les psychiatres. C’est seulement à partir des années soixante que l’anorexie attire l’attention des cliniciens. Depuis, cette pathologie s’est répandue de manière considérable, le terme« anorexie » est devenu familier au public et tant les publications que les théories se sont multipliées. Différents courants théoriques s’y sont intéressés et les théories ont proliféré, enrichissant les modèles explicatifs de ce trouble, si bien qu’il semble difficile à l’heure actuelle d’apporter un nouvel éclairage sur cette pathologie. Cependant peu d’études se sont penchées sur les déficits cognitifs associés à l’anorexie et à leurs conséquences possibles.

L’anorexie mentale


L’anorexie mentale est une pathologie qui se traduit par une perte de poids importante qui est la conséquence de privations alimentaires délibérées. Ceci est associé à une peur intense de prendre du poids, ou de devenir gros alors que le poids est inférieur au poids normal attendu pour la taille, et l’on observe aussi une altération de l’image corporelle. (DSM IV)

L’anorexie mentale est caractérisée par un mode de pensée rigide, et des comportements ritualisés en ce qui concerne l’alimentation et le poids.

La peur intense de prendre du poids n’est généralement pas soulagée par la perte de poids. En fait, les préoccupations autour de la prise de poids augmentent souvent alors même que le poids réel continue à décroître.

Dans la mise en place des comportements anorexiques observe des renforcements : Pouvoir résister à la sensation de faim conduit à un sentiment de fierté et de puissance qui vient renforcer l’envie de jeûner. D’autre part la faim peut avoir un effet semblable à celui de certaines drogues provoquant euphorie, sentiment de déréalisation et de toute puissance. Ce bien être vient encore renforcer la jeune fille dans l’idée du bien fondé de ce jeûne.

De nombreux facteurs ont été identifiés comme potentiellement facteurs de risque, mais sans qu’aucun n’ait été démontré de manière concluante, aussi il semblerait  plus approprié de parler de facteurs de vulnérabilité.

 

Hyperactivité scolaire, sociale et physique

On peut fréquemment observer chez ces jeunes filles une tendance à l’hyperactivité scolaire, sociale et physique. Les résultats scolaires sont excellents, la jeune fille pratique de multiples activités au cours desquelles elle rencontre de nombreuses amies, elle est sportive et donne une image d’elle qui laisse souvent penser que tout va bien (au départ tout du moins). Mais cette activité physique est pratiquée a outrance, elle fait de longues balades, s’épuise au cours de long jogging et plus qu’un choix, ce sport est une contrainte qu’elles perçoivent bien comme telle : c’est un impératif, si elles ne font pas cet exercice elles se sentent culpabilisées, et dans un état de tension très forte. Pour résumer, que l’activité se situe dans le sport, les cours ou autre chose, elles ne supportent pas l’inactivité.

Des mécanismes de conditionnement classiques opérants et d’apprentissages sociaux participent à l’acquisition mais surtout au maintien et à la persistance des troubles de conduites alimentaires.

Si l’on considère que le désir de mincir est une forme de volonté de retrouver ou de conserver un corps d’enfant ; alors l’aménorrhée et l’amaigrissement (qui gomme les formes féminines ou les empêche de se développer) viennent conforter le sentiment de reprise de contrôle sur ce corps. Maigrir devient alors une forme d’évitement qui permet de se soustraire  à l’angoisse provoquée par les changements corporels.

 

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L’anorexie mentale

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